1237610_90170237La marque employeur désigne l’ensemble des problématiques d’image d’une marque à l’égard de la cible des employés ou salariés potentiels. La gestion de la marque employeur est donc logiquement une problématique des services de gestion des ressources humaines et de communication. Une marque de l’entreprise peut être très forte mais la marque employeur peut, elle, être mauvaise.

L’objectif de la marque employeur est donc de donner une image séduisante de l’entreprise auprès d’un employé ou d’un salarié potentiel.

Avant de postuler, une grande majorité de candidats fait des recherches sur le web afin d’en savoir plus sur l’entreprise. C’est aussi un des moyens de préparer un entretien. Et si,  sur internet, les traces de l’entreprise sont inexistantes, beaucoup d’entre eux abandonneront leurs recherches. Inversement, c’est parfois après avoir fait des recherches sur une entreprise qu’un candidat prend la décision de postuler. C’est pourquoi l’entreprise se doit d’avoir une marque employeur présente sur la toile. Si l’entreprise est très peu active en matière de marque employeur et de recrutement 2.0, les candidats se heurteront sans doute davantage à une absence d’informations, ou à une information périmée, qui ne reflète pas vraiment l’esprit et la culture d’entreprise actuels, ou bien encore les types de postes possibles, les évolutions de carrières envisageables, etc.

Pour l’entreprise, il serait dommage de se priver de candidatures en raison d’une absence de traces ou bien de mauvais signaux en ligne. Il faut donc mettre en place un marketing RH. Le marché du travail étant concurrencé, comme n’importe quel autre marché, les entreprises doivent en effet se démarquer par une politique RH attractive pour attirer et retenir les talents. En quelques mots, le marketing RH, c’est asseoir une marque sociale capable de fédérer l’interne autour des enjeux de l’entreprise et aussi de porter, à l’extérieur, les valeurs identitaires pour attirer les profils adaptés notamment.

Nous avons interrogé Vincent Berthelot, spécialiste des stratégies d’utilisation du web social pour l’entreprise, en interne et en externe, en particulier sur les domaines RH et de marque employeur.

– Quel est votre parcours professionnel et votre formation ?

Vincent Berthelot : De formation RH et communication interculturelle (DESS et Maîtrise), je suis dans la fonction RH depuis presque 15 ans et les intranets, collaboratifs, RSE depuis 10 ans. J’interviens auprès des entreprises sur les enjeux du digital en externe comme en interne mais aussi en formation que ce soit au CELSA ou dans le cadre de journées d’entreprises ou d’associations pour montrer en quoi les RH doivent être les moteurs de le révolution sociale et digitale en cours.

– Pourquoi la marque employeur vous intéresse-t-elle ?

V.B : Elle intéresse beaucoup de monde en ce moment mais souvent avec un regard très externe et commun. Pour ma part, j’aime l’analyser avec une préoccupation interne, au regard des réseaux sociaux internes et du dialogue social.
La marque employeur peut se définir par une phrase « Employee first, job applicants second » et cela passe par un certain nombre de démarches, comme améliorer le bien être des salariés, les process RH et l’alignement entre les pratiques et les valeurs de l’entreprise.

– Qu’est-ce que pour vous la marque employeur ?

V.B : Quand un candidat pense au nom de votre marque, quels sont les mots qui lui viennent à l’esprit ? Sécurité de l’emploi, international, salaire, challenge, esprit d’équipe… ?
Le but de la marque employeur c’est de faire naître à l’esprit de candidats intéressés pour rejoindre votre entreprise, une idée précise de votre entreprise. En d’autres termes, c’est la façon dont la marque est perçue par les candidats. Et cette image doit être la meilleure et la plus juste possible.

– Est-ce selon-vous à la portée de n’importe quelle marque ?

V.B : Ce n’est pas simple.
Cette question nous a valu de grande discussion avec mon ami Franck La Pinta et même l’idée d’écrire un livre ensemble sur la marque employeur. Notre livre donnera justement une méthodologie qui passe par une cartographie en interne et en externe. Il doit exister un alignement entre ce qu’on déclare être et ce qu’on est vraiment.
A l’origine, les candidats ont déjà une image de l’entreprise. C’est pourquoi, on part avec plus ou moins d’atouts, et cela peut avoir un impact positif ou négatif. Il peut alors y avoir tout un travail pour transformer la vision négative que les candidats ont. L’entreprise aura alors besoin d’être davantage innovante.
Toute marque peut bénéficier d’une marque employeur, même s’il existe une inégalité de « prime du cœur » au démarrage.

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Cet article a été rédigé par:

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Louise Massis
Chargée de Communication et Marketing (stagiaire) chez SpotPink.
Actuellement étudiante en première année à l’ESCE (Ecole Supérieure du Commerce Extérieur) à Paris, j’ai précédemment fait une année d’hypokhâgne option cinéma au lycée Jean-Pierre Vernant, à Sèvres. Je suis passionnée de cinéma et de photo. J’étudie le russe et l’anglais.
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