Qu’appelle-t-on « Buzz » ?

Eh bien c’est un succès médiatique, autour de ce qui est communément perçu comme étant à la pointe de la mode. Par définition le « buzz » est une technique de communication qui consiste à faire parler de quelque chose (produit, service, événement) par le biais d’actions ciblées auprès des leaders d’opinions.

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By ^Ks

Le Street Marketing dispositif parfait pour faire le buzz

L’expression « Street Marketing », ou Marketing de rue, a été relevée pour la première fois par Jay Conrad Levinson dans l’ouvrage Guerilla marketing, Secrets for Making Big Profits from your Small Business, publié en 1984. Néanmoins, c’est Marcel Saucet qui va définir cette expression de manière très concrète dans l’ouvrage Street Marketing publié en novembre 2013. Le Street Marketing est définit comme « une déclinaison du marketing qui, comme son nom l’indique, situe son action dans la rue, au sens large du terme, afin de générer un contact direct entre des éléments et la cible marketing et/ou de la cible de communication et la marque. La palette d’outils mise à profit est large. Elle va de la simple distribution de prospectus et/ou d’échantillons gratuits jusqu’à la mise en place d’importantes opérations de communication événementielle », écrit Marcel Saucet. Notons d’ailleurs que le terme anglais Street Marketing est une marque commerciale déposée par le laboratoire de conseil et formation en innovation marketing LCA Conseil.net.

Il existe 6 catégories de services caractéristiques du Street Marketing :

  1. La distribution de flyers et d’échantillons : c’est l’opération par excellence du Street Marketing.
  2. Les animations produits : cette opération nécessite l’utilisation d’un support physique, le but étant de faire interagir les animateurs avec les passants sur un produit ou une marque.
  3. Les animations humaines : pour cette opération, les entreprises font appel à des agents terrains, appelés street teamer, qui animent un espace servant de média. L’objectif est de montrer le produit ou le service vendu en pleine utilisation.
  4. Les tournées mobiles : Cette opération s’appuie sur le développement de nouveaux modes de transport comme le vélotaxi, le Segway, ou encore le showcom.
  5. Le déguisement du mobilier urbain : L’objectif principal de cette opération est d’exploiter la visibilité d’un emplacement, pour exposer aux yeux d’un grand nombre de consommateurs potentiels les attributs d’un produit, service ou d’une marque.
  6. L’action événementielle : cette opération est caractéristique d’une mobilisation éphémère d’individus autour d’une danse, d’un chant ou d’un jeu.

« Surprendre pour séduire » : les tenants et aboutissements d’une opération de Street Marketing

  • Communiquer sur une cible très précise dans son environnement quotidien.
  • Générer du bouche à oreille autour d’un nouveau produit, d’une marque, d’une cause, d’une institution.
  • Créer du lien entre la marque et ses consommateurs grâce à des actions mémorables voir inoubliables.

Basé sur l’étonnement et la proximité avec le public visé, le Street Marketing a le formidable pouvoir d’éveiller la curiosité et la sympathie, plutôt que de susciter l‘indifférence ou l‘hostilité, et de proposer une image dynamique et novatrice.

Aspects positifs :

  • Le coût : il se situe entre 1.000 et 15.000 euros, ce qui est assez abordable et reste moins cher qu’une compagne publicitaire.
  • Attirer la sympathie du consommateur.
  • Les échantillons sont très appréciés.
  • Approcher l’individu directement dans son environnement et son quotidien.
  • Promotion rapide de la marque.
  • Facilite le lancement des produits.

Aspects  négatifs :

  • Difficulté pour mesurer les retombées des opérations.
  • Peut parfois choquer dans le mauvais sens.
  • Une opération mal menée peu discréditer la marque.
  • L’éphémère.

N’oubliez pas de respecter la loi !

Eh oui, le street marketing se passant sur la voie publique, il y a une législation à respecter car on ne peut pas prospecter ou créer des évènements impunément à n’importe quel endroit. Etant donné que le Street Marketing appartient à la catégorie des activités qui relèvent du colportage professionnel, la loi du 29 juillet 1881 stipule que « quiconque voudra exercer la profession de colporteur ou de distributeur sur la voie publique, ou en tout autre lieu public ou privé, de livres, écrits, brochures, journaux, dessins, gravures, lithographie, et photographies sera tenu d’en faire la déclaration à la préfecture du département où il est domicilié. »

La déclaration doit comporter les noms, prénoms, profession, domicile, âge et lieu de naissance du déclarant. Vous obtiendrez  alors un récépissé dont il faudra faire une photocopie puis la donner à l’employé qui sera sur le lieu de l’opération sans oublier un certificat d’emploi afin qu’il puisse se justifier en cas de contrôle. Celui-ci devra mentionner la déclaration sous la forme suivante :
« Entreprise de diffusion déclarée à la préfecture de Police le ……………… (date) sous le n°……………….. (numéro du récépissé). Le titulaire du présent contrat est tenu de le conserver sur lui en permanence afin de répondre à toutes réquisitions des autorités de contrôle. »

Par ailleurs, renseignez-vous auprès de la mairie ou de la préfecture de l’endroit où vous souhaitez faire du Street Marketing car certains lieux peuvent être interdits. En effet, des ordonnances et des arrêtés spécifiques à chaque ville réglementent les actions de colportage et de Street Marketing.

Différentes mesures sont à prendre pour respecter la législation notamment :

  • Indiquer le nom et le domicile de l’imprimeur sur tout écrit rendu public (article 2 de la loi du 29/07/1881 sur la presse).
  • Il faut ramasser les prospectus qui auront été jetés sur la voie publique dans un rayon de 30 mètres autour des points de distribution fixes. C’est pareil pour la distribution mobile sur tout le long du parcours (arrêté du Maire de Paris et du Préfet de Police du 11/08/1986).

Attention ! Ces actions sont interdites :

  • Distribuer ou jeter d’un véhicule des prospectus imprimés, objets divers, dans quelques buts que ce soit (ordonnance préfectorale du 15/09/1971).
  • Déposer ou jeter, sur tout ou partie de la voie publique ainsi que dans les édifices d’utilité publique, ou sur les bancs des promenades, tous papiers, imprimés, journaux, prospectus, etc. (arrêté du maire de Paris du 20/11/1979).
  • Distribuer des bulletins, circulaires et autres documents dans toute la France les jours de scrutin. (article L49 du Code Electoral).

En conclusion, pour faire le buzz il faut une bonne dose de créativité pour créer de superbes expériences, bien qu’éphémères, qui puissent perdurer dans la mémoire de vos consommateurs. Pensez tout de même à respecter la loi car sinon c’est vous qui en garderez un mauvais souvenir. Il faut également relayer votre opération sur le web (réseaux sociaux, sites de partage) afin d’accroître le buzz ce qui renforcera votre notoriété. A savoir : il faut réitérer l’opération au moins trois fois pour capter l’attention et développer votre clientèle par la même occasion.

Sources:

  • « http://lcaconseil.net/docs/StreetMarketingTM_fr.pdf » lcaconseil.net/StreetMarketingTM_fr.pdf
  • « http://www.definitions-marketing.com/Definition-Street-marketing » definitions-marketing.com
  • « http://streetandmarketing.com/ » streetandmarketing.com
  • « http://www.bepub.com/view_fiche_pratique.php?id_fic=19 » bepub.com
  • « http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/buzz/10910386 » larousse.fr

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Auteure de ce billet :
Picture2094-268x3001Jennifer BODJONA
Chargée de Communication et de Marketing (stagiaire) chez SpotPink. J’intègre à la rentrée 2014 un Mastère Communication option Digital Marketing à Pôle Paris Alternance (PPA). Sociable, dynamique, pragmatique et organisée, travailler dans la communication est une évidence pour moi et je souhaite devenir Responsable de Communication. J’aime parcourir le monde à la découverte de nouvelles cultures. Le relationnel est primordial dans ma vie.