Aujourd’hui dans notre société, les médias tels que le cinéma, la publicité ou encore les magazines sont une source d’information inépuisable et font pleinement partie de notre quotidien.
Cependant, si nous apprécions les aspect pratiques et divertissants de ceux-ci, qu’en est-il des impacts négatifs qu’ils pourraient avoir sur notre santé ?
C’est la question que nous nous sommes posée, et c’est celle à laquelle nous allons tenter de répondre ici.

La publicité :

Prenons l’exemple de l’alcool. Si nous savons que celui-ci est dangereux pour la santé, et qu’il faut le consommer avec modération, ce n’est pas pour autant que les médias n’en font pas la promotion.
En effet, pour ce qui est de la publicité, bien qu’elle ne vante pas directement les mérites de l’alcool, elle cherche à « dédramatiser » ses effets. Elle va donc placer un produit dans une scène de la vie quotidienne qui va montrer aux spectateurs que boire de l’alcool n’est pas mal, mais qu’au contraire cela va les détendre après une journée de travail, ou encore va les rendre plus « cool ».
Par cette action, la publicité a donc pour but d’associer son produit à une situation valorisante pour celui qui va le consommer.

Mais comment la publicité peut-elle  influencer la consommation d’alcool ?

Cela peut être regroupé en 3 processus.

drunk-379370-mTout d’abord il y a le processus perceptif de traitement de l’information.
Celui-ci se base sur la façon dont les individus perçoivent et traitent les messages publicitaires en s’appuyant sur des modèles de cognition sociale.
En d’autres termes, les individus traiteraient les informations présentes dans une publicité selon 2 « voies » cognitives.

  • La première étant la voie dite implicite, qui concerne des processus automatiques et inconscients. Elle se base donc sur les connaissances antérieures de l’individu.
  • La seconde voie est la voie explicite, qui elle, entraîne un traitement contrôlé de l’information, donc une réflexion de la part de l’individu.

Il y a également les processus mobilisés dans les réponses à la publicité.
Ceux-ci sont essentiellement basés sur les mécanismes cognitifs et affectifs mis en jeu lors de l’information publicitaire. Ces modèles postulent que, pour qu’un message publicitaire ait une influence, celui-ci doit être traité de façon consciente par l’individu, de façon à ce qu’il puisse se le remémorer. Par conséquent, nous pouvons dire que l’exposition à la publicité, augmenterait la consommation d’alcool, si celle-ci est précédée d’un traitement cognitif conscient du message.

Le dernier processus est celui de l’influence non consciente des messages publicitaires.
Celui-ci explique que c’est par la répétition de messages liés à l’alcool que la publicité arriverait à produire, petit à petit, une opinion plus favorable envers ce comportement de consommation, et ce, sans que l’individu en soit conscient.

Le cinéma et les séries TV :

Comme l’a démontré une étude menée en 2009 par Donovan et ses collaborateurs, le cinéma, sans que cela soit forcément volontaire, rend les comportements de consommation d’alcool ordinaires et même plaisants. Et cela en est de même pour les séries télévisées. Si vous prenez l’exemple de l’excellente série Mad Men, vous ne verrez pas une scène sans que le héros Don Draper ait un verre ou une cigarette à la main.
Et c’est cette exposition à la consommation qui va exercer une influence significative sur la consommation d’alcool des individus, et encore plus chez les jeunes.
En effet, nous pouvons l’expliquer par le côté « cool » et « branché » que cette image pourrait leur apporter, et donc les valoriserait au sein de la société. C’est notamment ce que le spectateur peut ressentir en regardant Gossip Girl par exemple. Le portrait d’un jeune new yorkais millionnaire buvant son whisky, fait rêver les adolescents. Car ce n’est pas seulement le fait de boire qui rend le personnage attirant, mais c’est le contexte dans lequel il est placé.
Les mécanismes projectifs et d’identification à des personnages idéalisés jouent certainement un rôle significatif dans la mise en oeuvre de comportements imitatifs.

Le constat que nous pouvons faire est que, bien que les films et séries nous montrent l’alcool comme rendant les individus « plus cool et attrayants », ils n’hésitent pas cependant à en montrer les effets indésirables. La publicité, au contraire, pour faire vendre son produit, taira les potentiels effets indésirables de celui-ci.

 Conclusion :

Les médias peuvent donc influencer le comportement des individus par rapport à leur consommation d’alcool, que ce soit par des processus conscients ou inconscients. Ce qui peut donc s’avérer dangereux pour la santé des individus. Cependant, il ne faut pas oublier que cette influence s’exerce d’autant plus si l’individu est déjà très habitué à consommer régulièrement de l’alcool. De plus, il ne faut pas oublier qu’une consommation d’alcool n’est pas forcément dangereuse  pour l’individu, du moment que celui-ci n’en abuse pas, qu’il connaît ses limites et que cette consommation ne devient pas systématique. Prudence donc à ne pas tout mettre sur le compte des séries télés ou de la publicité.

Source: « Médias, publicité et consommation d’alcool« . Par O. ZERHOUNI et L. BEGUE.

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Auteure de l’article:


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Morgane PINA Stagiaire chargée de communication et marketing à SpotPink. Actuellement en 3ème année de licence de psychologie à Nanterre, j’aimerais me spécialiser dans la publicité, le marketing et plus particulièrement dans le comportement des consommateurs. Je suis passionnée de photographie que je pratique régulièrement ainsi que de cinéma.

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