internet-at-home-1-996861-mPsychologie et réseaux sociaux

Lorsque l’on effectue une recherche internet concernant « les psychologues et les réseaux sociaux », on ne trouve quasiment que des articles de recherche en psychologie sur les addictions aux médias sociaux, ou évaluant l’impact que peuvent avoir Facebook et Twitter sur les adolescents.

Sur Twitter, les mots-clés #psychologie #psychologue #psy ou #psycho renvoient à une multitude de comptes personnels dont la plupart ne sont en rien en rapport avec la psychologie. Face à une discipline qui conserve des difficultés à s’émanciper de la psychanalyse et à se définir en tant que science à part entière, quel peut être l’intérêt d’utiliser les médias sociaux ?

Qu’il n’y ait pas de méprise, les psychologues ne sont pas qu’une bande de vieillards renfrognés et allergiques aux nouvelles technologies (pas que !). Sur les quelques 40.000 psychologues (estimés en 2011) en France, on en compte presque la moitié inscrits sur un, voir sur deux réseau(x) professionnel(s).

Graph barresAprès avoir effectué quelques recherches, j’ai pu constater que les psychologues se répartissent de façon hétérogène sur les réseaux sociaux. J’ai pris en compte deux médias sociaux « professionnels » (LinkedIn et Viadéo) et deux autres dits « populaires » (Twitter et Google+).

Fait regrettable :

Sur Twitter, depuis le 1e janvier 2014 le mot-clé #psychologue donne lieu à 96 publications. Sur ces 96 publications, seulement 15 concernent directement l’emploi de psychologues. Caro B. et ses tweets reviennent 6 fois.

Graph rondUne telle réticence à l’égard des médias sociaux dits populaires n’a pas lieu d’être. Publier régulièrement des actualités sur la Psychologie (que ce soit en termes législatif, déontologique et scientifique) permettrait non seulement d’accroître l’influence de cette branche sur notre société, mais serait également profitable aux non-diplômés.

Beaucoup s’intéressent à cette discipline qui interpelle par son mystère. Les individus s’y réfèrent sans même savoir exactement de quoi il s’agit. Le fait que le terme de « psychologue » renvoie à tant de comptes et de tweets sans aucun lien direct avec la discipline amène à croire que tout le monde peut prétendre être « psy ». Il suffit pour cela que la majorité de vos amis se confient à vous, ajoutez à cela deux bons conseils bien pensés et le tour est joué !

Il faut savoir que parmi les psychologues diplômés en psychologie social ou psychologie du travail, certains ne mettront pas en valeur leur titre de psychologue sur leur compte professionnel. Se revendiquer « consultant », « coordinateur/formateur », « conseiller en prévention », voir « coach » (sic !) semble plus adapté au milieu de l’entreprise et des ressources humaines.

Espérons que la nouvelle génération fraîchement diplômée en psychologie saura promouvoir cette discipline auprès des employeurs, en usant des réseaux sociaux avec lesquels elle a grandi à son avantage.

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524873_4124778765916_1880631812_n-180x180Siriane Limousin
Chargée de communication et marketing (stagiaire) chez SpotPink. Actuellement étudiante en master 1 de Psychologie sociale appliquée (contextes, organisations et décisions) à l’université de Nanterre, je m’intéresse plus particulièrement à la psychologie de la communication et du marketing. J’adore voyager et découvrir des cultures différentes.