Le secteur de la communication a été l’un des premiers domaines a devoir accomplir sa révolution numérique en passant par la digitalisation de ses processus. La façon de communiquer a dû évoluer au gré des 5 générations de l’Internet. Du Web 1.0 consacrée uniquement à la lecture jusqu’aux prémisses du Web 5.0[1] dans lequel l’interaction Homme-ordinateur se veut « émotionnelle »[2], la masse d’information est démultipliée et la dynamique et dorénavant multidirectionnelle.

Organisations publiques, entreprises et associations ont modernisé leurs pratiques pour se faire une place sur la toile car la révolution numérique a complètement chamboulé la façon de partager et de consommer l’information. Du reste, leurs objectifs sont maintenant différents. Les entreprises par exemple n’ont plus qu’un seul mantra : elles aspirent à ce que leur marque devienne l’amie du client. Loin de l’idée de faire « acheter » à tout prix, la fidélisation du consommateur et la valorisation du produit constituent le cœur de leur action.

Les associations de type Loi 1901 sont constituées pour servir une cause sans but lucratif. Leur présence sur les réseaux sociaux vise à les faire connaître, à valoriser leurs activités et à inspirer le plus possible d’internautes. Ces derniers peuvent être partie prenante de la communication dans l’intérêt du projet collectif. C’est ainsi que le but de l’association finit par devenir le but de l’internaute. Prenons le cas de la Société Protectrice des Animaux (SPA) pour étudier cette nouvelle tendance.

« La communication digitale est clé pour l’action bénévole, engagée et militante, et ce pour l’ensemble des associations en France. On peut y retrouver des témoignages, des chaînes de solidarités, des dénonciations avec preuves médias à l’appui : bref, des mobilisations humaines concrètes…
Comme sur toute place publique, les citoyens – ici internautes – réclament justice. Force est de constater que c’est ainsi que les signalements nous parviennent le plus vite. Nos services juridique de protection animale et d’enquêtes, ainsi que notre Cellule Anti-Trafic, se nourrissent également des informations délivrées par les internautes, une fois celles-ci vérifiées. »
Alexandra Cronel  🐾Responsable communication digitale, La Société Protectrice des Animaux.

La SPA en quelques mots…

La SPA (Société Protectrice des Animaux) est une association française d’intérêt public à but non lucratif[3]. Fondée en 1845 par le Docteur Etienne Pariset, elle agit au profit de la cause animale en dénonçant la maltraitance et en militant pour les droits des animaux. Équidés, félidés, canidés, animaux de fermes ou encore NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) sont aussi proposés à l’adoption par l’association qui est implantée dans toute la France avec 62 refuges et Maisons SPA, 12 dispensaires et le siège se trouve à Paris 17e[4] [5].
Avec près de 46 500 animaux recueillis et 42 971 animaux adoptés (soit environ 117 adoptions par jour) et plus de 60 millions de dons récoltés, il va sans dire que la SPA constitue LA référence en termes de bien-être animal sur notre territoire[6].
De plus, la SPA a obtenu le renouvellement du label « Don et Confiance », garantissant transparence, respect du donateur et rigueur financière, de quoi rassurer les plus perplexes !
Avec ses plus de 53 000 abonnés sur Twitter en janvier 2020, sa présence sur les réseaux sociaux est totalement justifiée. Toutefois, la SPA n’est pas seule à contribuer à son succès : les internautes, plus communément appelés « twittos » sur Twitter sont eux aussi des promoteurs de l’image de l’association. Les socionautes et le community manager de la SPA agissent de concert et dans un but commun pour relayer des retours d’expérience sur une adoption réalisée, mais aussi et surtout lorsqu’il s’agit de sauver un animal en danger immédiat.

Tweeter au profit de la cause animale

En effet, ce que l’on pourrait appeler « processus de sauvetage » se déroule de plus en plus souvent sur Twitter. Le mérite de ce type d’action ne revient pas uniquement à la SPA car certains twittos sont aussi les héros de l’histoire. Les « Snowden de Twitter », comme j’aime les appeler, contribuent également à dénoncer la maltraitance animale.
Comme vous avez certainement pu le constater, l’on trouve depuis plusieurs années de nombreuses vidéos et photos circulant sur la toile attestant d’une véritable cruauté pratiquée envers des animaux. Snapchat, Twitter, voire même Facebook, toutes les plateformes de communication sont concernées car c’est par leur biais que les twittos lanceurs d’alerte interviennent.
Ces derniers vont relayer sur leurs comptes Twitter personnels la vidéo et/ou la photo en question, et ce faisant mentionnent le compte Twitter de la SPA sur Twitter ;@SPA_Officiel. Il s’agit là de l’une des principales caractéristiques de ce sauvetage.

En plus de faire appel à la SPA, l’internaute en question va jusqu’à mentionner la plateforme sur laquelle la vidéo ou la photo à été postée. De ce fait, ladite plateforme, tenue d’être réactive dans sa réponse aux demandes des internautes, pourra effectuer des modification de paramétrages et agir selon ce qu’il est toléré de publier ou non.
Faisant preuve d’empathie, c’est aussi grâce à la communauté et à sa réactivité que la vidéo pourra devenir virale et être vue par un nombre maximum de personnes. Ainsi, se met un place un processus itératif dans lequel les fonctionnalités de retweet, de mise en favoris ou encore de réponse/citation prennent tout leur sens !

La toile comme outil de pêche à l’information

Les internautes vont aussi participer à la recherche d’informations sur l’agresseur ainsi que sur toutes les personnes impliquées dans l’acte de maltraitance. Ils mèneront leur enquête en effectuant des recherches sur ces mêmes plateformes. Voilà donc une parfaite illustration du concept fondamental des réseaux sociaux : les internautes ont besoin de ces plateformes pour dénicher l’identité des agresseurs, et les réseaux sociaux ont besoin du signalement des internautes pour bannir ce type de contenu.

Des nouvelles qui réchauffent le cœur…

Toutefois, que serait un sauvetage sans obtenir de nouvelles de l’animal concerné ? Au delà du fait de pouvoir constater que l’animal est sain et sauf, les nouvelles permettent à la SPA d’agrandir sa communauté et de sensibiliser les internautes à la cause animale. De plus, grâce à ces échos, les internautes ont l’occasion de voir le fruit de leur action et de leur bataille contre la maltraitance, permettant ainsi la réitération de ces processus de partage sur les réseaux sociaux.

On peut donc dire que les internautes peuvent se montrer essentiel, tant dans le processus de communication de la SPA que pour agir au profit du bien-être animal. Ainsi, ce type d’interactions et de pratiques permettent de redorer le blason parfois malmené des réseaux sociaux, tout en présageant d’un avenir meilleur pour un être vivant doté de sensibilité.

A vos claviers pour contribuer à changer les choses au profit des boules de poils qui méritent une seconde chance. La SPA les aide à trouver un foyer responsable et aimant !

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Auteure de cet article :
Nassera Gouami
Actuellement en troisième année de psychologie à l’Université Paris 8 (Vincennes – Saint-Denis), mes domaines de prédilections sont la haute couture, les tendances, ainsi que la cause animale !  Je rejoins la Team SpotPink en tant que chargée de communication & marketing pour une durée de trois semaines dans l’espoir d’affiner mes compétences, aussi bien dans le domaine de la communication que dans celui du marketing. J’espère, par la suite, pouvoir évoluer comme cheffe de projet en communication numérique à la fin de mes études, idéalement au sein d’un grand groupe.