L’objet « étiquette » est une « marque fixée, une fiche placée sur un objet pour en indiquer le contenu ».

Qu’est ce que l’étiquetage de personne ?

Ici, nous nous intéresserons au phénomène qui consiste en le classement de quelqu’un, soit selon une appartenance idéologique ou politique, soit selon une image qu’elle donne. Ce phénomène est aussi appelé dans le langage commun « cataloguer quelqu’un ». Les psychosociologues parlent de « catégorisation sociale« .

« Nombreuses sont les recherches qui montrent qu’on attribue facilement aux éléments d’une catégorie des attributs considérés comme caractéristiques de cette catégorie.
Cette tendance a des conséquences importantes sur nos jugements et nos comportements quotidiens. Elle peut s’avérer à l’origine de phénomènes de discrimination et de racisme. » (Source : « http://ow.ly/yMlJc »)

L’étiquetage consiste à “situer” un individu par rapport à une norme : l’ignorance ou la connaissance de certains protocoles révèlent en effet un manque d’éducation, ou au contraire, des qualités. Plus précisément, c’est la différence d’un individu vis-à-vis des autres qui peut engendrer l’étiquetage.

L’étiquetage ou le fait de cataloguer quelqu’un commence dès le plus jeune âge, à l’école. Les enfants sont marqués, catégorisés par les enseignants ainsi que par leurs camarades de classe. En effet, il y a toujours le clown, la diva, l’intimidateur et le timide de la classe. Il suffit de questionner les enseignants pour comprendre que, selon eux, il y a toujours dans la classe un élève susceptible de « mieux réussir dans la vie que les autres ». Ceci est bien la preuve que l’étiquetage commence très tôt et s’observe chez tous.

D’un point de vue positif :

L’étiquette peut servir d’accélérateur à la prise de contact. Nous pouvons ainsi par ce biais saisir plus rapidement des messages, mieux interpréter des comportements et même adapter nos communications à notre interlocuteur. Ces étiquettes sont dans ce cas là au service de notre relation à l’autre et permettent parfois de mieux nous ajuster à notre interlocuteur.

Les effets nocifs de l’étiquetage :

L’étiquetage des personnes peut sembler anodin, mais ses effets ne sont pas négligeables. Ceux-ci peuvent même être très néfastes pour l’individu qui le subit. Les individus étiquetés peuvent se décourager, se démotiver voire connaitre une baisse de leur estime de soi car ils sont la proie des préjugés. En dotant les individus d’étiquettes, nous entravons donc leur capacité à s’affranchir des « attentes normatives ». Ceci peut discriminer et isoler quelqu’un et parfois même ghettoïser certains groupes.

Les étiquettes peuvent empêcher les individus d’exprimer leur véritable personnalité. Objet d’étiquetage, le risque est de finir par s’identifier à un rôle ou à une image erronée de nous même. En intériorisant la croyance des autres, nous sommes sujets à nous résigner et à nous soumettre au désir d’un autre qui nous aura catégorisé pour son confort cognitif. 

Une étiquette peut nous suivre toute notre vie et engendrer des conséquences qui marqueront positivement ou négativement notre évolution.

La discrimination positive : alternative raisonnable ?

La « discrimination positive » est un mode de traitement différencié et préférentiel qui vise à compenser les lésions dont certaines personnes et catégories de personnes font l’objet en raison de leurs particularités (ethnie d’appartenance, apparence physique, sexe, croyances, nationalité…). 

Lutte contre les discriminations et gestion RH

L’article L1132-1 du code du travail, dans sa version modifiée du 21 février 2014, dispose qu' »aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement ou de l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, (…) en raison de son origine, de son sexe, de ses moeurs, de son orientation ou identité sexuelle, de son âge, de sa situation de famille ou de sa grossesse, de ses caractéristiques génétiques, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son nom de famille, de son lieu de résidence ou en raison de son état de santé ou de son handicap. »

Cet article relance le débat sur le CV anonyme qui n’a pas eu le succès escompté en termes d’égalité des chances. En effet, « avec un CV nominatif, les candidats issus de l’immigration et/ou résidant dans les zones urbaines sensibles, ont une chance sur 10 d’obtenir un entretien, contre seulement une sur 22 pour celui qui envoie son CV de façon anonyme » (« http://ow.ly/yMCKj » Source).

Il n’y a qu’un pas à franchir pour considérer finalement, d’une part, que la discrimination positive n’est pas forcément une bonne alternative au phénomène de la discrimination et, d’autre part, la première favorise même la seconde, en lui offrant l’annihilation d’un enjeu louable et légitime.

Il est à noter qu’avant l’arrivée de Nathalie Loiseau à l’ENA, aucun des 15 élèves de la nouvelle prépa réservée aux «étudiants boursiers méritants» n’avait réussi le concours en 2010 (« http://www.liberation.fr/societe/2011/04/11/ena-boursiers-meritants-mais-recales_728204 » Source). Coïncidence ou conséquence d’une discrimination ?

Gardons les étiquettes où elles sont censées être, sur de simples objets, le réfrigérateur par exemple.

Sources :

  • Stigmatisation, discrimination, étiquetage : de quoi parle-t-on ? | Le Bloc Notes « http://ow.ly/yEi8f »
  • Quant une étiquette vous colle à la peau: Services à la vie étudiante – Université de Sherbrooke « http://ow.ly/yEiiY »
  • Les effets nocifs de personnes en matière d’étiquetage « http://ow.ly/yEip1 »
  • Etiquette et Savoir Vivre « http://ow.ly/yEiOB »
  • Quant une étiquette vous colle à la peau : Étudiants – Université de Sherbrooke « http://ow.ly/yEiUU »
  • Les effets de la catégorisation – Les Amphis de France 5 – Vidéo – Canal-U « http://ow.ly/yMlJc »
  • Le CV anonyme favorise les discriminations – Capital.fr « http://ow.ly/yMCKj »

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Julie MorgeseJulie Morgese
Stagiaire chargée de communication et de marketing chez SpotPink pour une durée de deux mois. Ce stage me permet de clôturer ma deuxième année à l’ISEG Marketing & Communication School, une école de commerce. Je suis très intéressée par le domaine de la communication, j’ai aussi envie de découvrir le fonctionnement de la publicité ainsi que les actions de marketing. Je suis de près l’évolution des technologies car elles font aujourd’hui partie de la vie de chacun. Passionnée par la danse, je suis ouverte d’esprit et j’aime découvrir des nouvelles choses comme des pays, des langues ou encore des cultures différentes de la mienne.