L’information est partout, elle nous submerge à travers les médias et les nouvelles technologies ; elle s’impose à nous où que nous soyons. Nous sommes guidés par la société du numérique qui n’a de cesse d’innover en la matière. Les canaux par lesquels nous y avons accès ne sont plus à préciser : télévision, radio, portable, tracts, journaux….. ils sont partout. Pourtant, l’information sert-elle toujours à nous informer ? Et même si c’était le cas, nous informe-t-on de l’essentiel ou sur ce sur quoi « nous devrions » être informés ? Pourtant, ce qui leur semble nécessaire à « eux » l’est-il vraiment pour « nous » ? Comme le disait Antoine de Saint Exupéry dans Le Petit Prince, « l’essentiel n’est il pas invisible pour les yeux » ?

Informer c’est d’abord instruire de quelque chose, faire savoir de la façon la plus objective possible. Or, le plus souvent la société à travers les médias ne se contente pas de nous informer en s’en tenant aux faits ; elle communique bien plus qu’elle informe. A première vue, l’information et la communication ne diffèrent que d’un point de vue sémantique ; pourtant à y regarder de plus près, elles n’ont pas la même visée. Tandis que l’information se réfère au contenu du message, la communication permet quant à elle la mise en forme et la diffusion de celui-ci. La communication suppose donc une réduction, voire une vulgarisation de l’information afin de rendre le contenu compréhensible pour le plus grand nombre de personnes. Mais à force de vouloir rendre plus accessible cette information, d’en réduire sa complexité, on en vient à perdre le véritable contenu du message. Au point même de produire des inepties ou de grotesques caricatures d’une réalité qui n’est plus. On entend alors dire que « la crise de l’euro c’est la crise de l’Europe », résultat d’un manque d’explications et d’approfondissements de certains phénomènes par des médias qui n’ont de cesse de communiquer à défaut d’informer et d’instruire. L’information n’est plus ce qu’elle était, en perdant de sa complexité, elle a perdu de sa pertinence.

«Elle communique bien plus qu’elle informe…»

Pour mieux comprendre cela, il est utile de rappeler la démarche journalistique. Cette dernière suppose la mise en scène de l’information en cherchant à persuader bien plus qu’à convaincre, à faire appel aux sentiments bien plus qu’à la raison. On recherche l’extraordinaire, l’inattendu, « le scoop », tout ce qui peut surprendre et faire changer la réalité quotidienne.

Les journalistes sont doués pour mettre en œuvre la loi de proximité afin que l’individu lambda se sente concerné par le sujet, en raison d’une proximité :

  • géographique (événements ayant lieu près de chez soi),
  • temporelle (en relation avec l’actualité),
  • ou thématique (sujets concernant la vie professionnelle, les grands thèmes faciles tels que l’amour, le sexe ou l’argent) .

Il se livre parfois une véritable « guerre de l’information » où l’unique enjeu est de « faire la une » ou de servir des intérêts politiques ou financiers. Qui n’a jamais été surpris de voir à quel point l’information pouvait se révéler destructrice et déstabilisatrice, après avoir connu un acharnement médiatique, au regard de certaines affaires politiques.

«Trop d’information tue l’information »

Nous vivons dans une société sur-médiatisée où le fameux « trop d’information, tue l’information » résume à lui seul les conséquences d’une « information spectacle », guidée par des contraintes de temps et d’argent ; ceci répond davantage à un impératif de consensus que de vérité !

Trop souvent associée aux lobbies et à la « presse people », l’information n’est-elle pas avant tout le socle de la démocratie et de la liberté du peuple ? Ne caractérise t-elle pas une « société ouverte » – pour reprendre les mots de Karl Popper – par opposition aux dictatures marquées par la censure et la pensée unique ? Il ne tient qu’à nous de redonner à l’information sa fonction première : celle d’informer véritablement, avant d’apparaître comme une information contrainte et lucrative.

Oui, « s’informer fatigue », oui s’informer demande de s’interroger et de s’intéresser mais, s’informer ce n’est pas seulement regarder le journal télévisé du soir c’est aussi prendre part au débat, savoir trier l’information que nous recevons, évaluer la réalité avec lucidité…

C’est à ce prix que l’information conserve sa fonction première au service de la démocratie et de notre liberté d’esprit.

   Sources:

  • http://olivier-moch.over-blog.net/article-information-et-communication-96194266.html
  • http://tolerance-active.kiosq.info/A-quoi-sert-l-information

Kévin SananesCapture d’écran 2014-05-05 à 15.00.39
Chargé de communication & marketing en tant que stagiaire chez SpotPink. Je termine actuellement ma première année de BTS communication à Sup de Pub. Passionné par le monde de la publicité et de la communication, je porte un grand intérêt aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux qui bouleversent sans cesse notre génération. La musique, le cinéma et le sport jouent un rôle important dans ma vie. Contactez-moi via Twitter: « https://twitter.com/kevin_sns » @kevin_sns ou facebook: Kévin Sananès. Je signe mes tweets sur @spotpink par ^KS