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Les évolutions du travail ont mis en avant de nouveaux risques professionnels, les risques psychosociaux (RPS), caractérisés par la perturbation de la santé mentale et physique des travailleurs.

Selon l’enquête Sumer de 2003, 20% des salariés européens estiment que leur santé est affectée par des problèmes de stress au travail et en France, un salarié sur 6 estime être l’objet de comportements hostiles dans le cadre de son travail.

Les RPS regroupent :

  •  Le stress au travail.
  •  Les violences internes à l’entreprise : conflits, brimades, harcèlement moral.
  •  Les violences externes.
  •  L’épuisement professionnel, ou burn-out.
  •  Toute forme de mal-être due au travail ressentie par les salariés.

Il est important de souligner la plurifactorialité des RPS qui regroupent, comme nous l’avons vu à la fois des problèmes liés à l’organisation du travail mais aussi liés aux relations interindividuelles qu’entretiennent les travailleurs.

Il est possible de classifier ces facteurs en 4 grandes familles :

  •  Les exigences du travail et son organisation : autonomie dans le travail, exigences en termes de qualité et de délais…
  •  Le management et les relations de travail : qualité des relations avec les collègues, la hiérarchie…
  •  La prise en compte des valeurs et attentes des salariés : équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, conflits d’éthique.
  •  Les changements du travail : restructurations, nouvelles technologies.

La présence des RPS au travail a un impact sur la santé des travailleurs, en effet il existerait un lien entre les RPS et les maladies cardio-vasculaires, les troubles musculo-squelettiques et certaines pathologies mentales ; mais aussi un impact pour l‘entreprise, provoquant notamment une augmentation de l’absentéisme, du turn-over du personnel et une réduction de la productivité, ce qui peut dégrader l’image de l’entreprise.

L’institut national de recherche et de sécurité (INRS) propose une démarche de prévention collective aux RPS en 6 étapes :

  1. Pré-diagnostic : il consiste à faire émerger le risque à l’aide d’indicateurs et de statistiques propres à l’entreprise (turn-over, productivité, accidents du travail…).
  2. Constitution d’un groupe projet : il doit être représentatif de l’ensemble des salariés concernés et a pour objectif d’informer l’ensemble des acteurs de l’entreprise de l’avancement de la démarche et d’assurer le suivi des actions.
  3. Diagnostic approfondi : il s’agit de déterminer les sources des problèmes repérés lors du pré-diagnostic. Plusieurs méthodes peuvent être employées : observation des conditions de travail, entretiens individuels, passation de questionnaires. Le recours à un intervenant extérieur est fortement conseillé durant cette phase.
  4. Restitution des résultats : ils doivent être communiqués à l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
  5. Élaboration et mise en œuvre d’un plan d’action : il s’agit de proposer des mesures pour réduire les facteurs de risques révélés par le diagnostic. Le groupe projet intervient comme force de proposition avec l’aide éventuelle d’intervenants extérieurs pour proposer des solutions rapides à effets immédiats ou à moyen terme.
  6. Évaluation et suivi des actions : la démarche doit inclure une évaluation a posteriori des actions mises en place grâce aux indicateurs déjà mesurés dans la phase de pré-diagnostic.

Dans le cadre d’une démarche de prévention du stress, il pourra être proposé d’adapter le travail aux capacités des salariés ou de donner la possibilité aux travailleurs de participer aux actions de changements de leur emploi.

En cas de risques de violences ou de burn-out par exemple, il sera conseillé de réaliser en complément un suivi médical et/ou psychologique des salariés.

Comme vous l’aurez observé, une telle démarche reste très générale. Il convient alors à l’entreprise concernée d’axer celle-ci en fonction des problèmes rencontrés. Néanmoins, il est indispensable que les 6 étapes soient maintenues pour que l’action soit durable.

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Auteure de ce billet:

QraSJbAAY2BErQBC0PXhaD8NEmilie RETSIN
Chargée de communication et marketing (stagiaire) chez SpotPink. Je suis en M1 Psychologie, Environnement et Menaces Sociales à l’université Paris Descartes. J’ai un véritable attrait pour le marketing et je m’intéresse plus spécifiquement au rôle que peut tenir la psychologie dans ce domaine.

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